vendredi 15 décembre 2006

Expo au musée de la pub consacrée à la photographie publicitaire en France


© Jeanloup Sieff


© André Martin


© Dimitri Danoliff

Avec cette exposition consacrée à la photographie publicitaire en France, de sa naissance dans les années 1930 jusqu’à nos jours, le musée de la Publicité veut rendre ses lettres de noblesse à un secteur de l’histoire de la photographie méconnu et donner une légitimité à ces photographes trop souvent considérés comme de simples exécutants de commandes. Ce constat est encore vrai aujourd’hui quand on voit qu’ils sont les oubliés des ouvrages et des lieux d’expositions consacrés à la photographie.
Source

IFOP : Observatoire 2006-2007 de la netcampagne présidentielle

Multiplication des sites et forums de discussions politiques, mise à disposition de plate-formes militantes de blogs, campagnes de marketing politique inédites, achats de mots-clés, adhésions en ligne… l’irruption d’Internet dans la vie politique française impacte fortement une communication politique encadrée par un dispositif juridique ayant jusqu’à présent laissé très peu de place à l’innovation dans ce domaine.

Dans ce contexte, et pour mieux évaluer l’impact d’Internet sur le rapport des Français à la politique à l’aune de la campagne présidentielle, l’Ifop en partenariat avec le Panel Maximiles a réalisé, dans le cadre de son « Observatoire 2006-2007 de la netcampagne présidentielle » une première enquête sur les pratiques politiques des internautes français.

Voir la présentation PDF

Draft FCB remporte le Grand Cristal du marketing relationnel et promotionnel




A l'issue de ses délibérations, le jury du Cristal du marketing promotionnel et relationnel a décerné son Grand prix à Draft FCB pour la campagne INPES Toxic Corp. Par outils de com, le jury a récompensé, en Mailing, Rapp Collins Paris pour la stratégie d'acquisition en marketing direct pour le livret épargne orange (annonceur : ING Direct). En Street Marketing, c'est
Saatchi & Saatchi qui rafle la mise pour Toyota Prius-gazon (annonceur : Toyota). Le Online consacre une nouvelle fois DraftFCB pour INPES Toxic Corp (annonceur : INPES), tandis que la promotion récompense Publicis Dialog pour SFR Hold up (annonceur : SFR). Dialog s'est également distinguée en Publicité Response pour Crétin.fr (annonceur : Free). Enfin, le Réseau revient à Tequila pour Mini up (annonceur : Mini Financial Services). Le jury était coprésidé par Catherine Michaud, présidente de K Agency 360 et Jeabn-Paul Baradel, dg Danone CRM Unit.
Source : CB News

mercredi 13 décembre 2006

Canal + lance canalsapin.com réalisé par BETC Euro RSCG


Canal + a lancé un site internet événementiel dédié à Noël.
Animé par Omer et Fred ce site est destiné à souligner les promotions de fin d'année de Canal + le bouquet...
Le site

The Favourite Website Awards People's Choice Award 2006 is on!

Les votes sont ouverts à l'adresse suivante :
http://www.thefwa.com/FWAvote2006/

Fermeture des votes le 14 Janvier 2007 à 12.00 p.m. GMT.
Il y a 12 websites en shortlist, ce sont les sites du mois de The FWA.
Les résultats seront annoncés sur le site FWA le 15 Janvier 2007.

Le Festival de Méribel ouvre ses portes / 12-17 décembre 2006


http://www.festivaldufilmpub.com/

Le Festival de Méribel ouvre ses portes.
La 6e édition du festival de la publicité de Méribel vient de débuter sous la présidence de Kevin Roberts, CEO Worldwide de Saatchi & Saatchi.Quelque 1600 campagnes en compétition pour les différents Cristal ((Cyber, Marketing relationnel et promotionnel, Media, Film, Affichage et Presse magazine, Production, Humour) vont être jugées jusqu'au 16 décembre. Avec ce soir une première remise de prix : celle du Cyber Cristal.

mardi 12 décembre 2006

TBWA vs Saatchi & Saatchi à New York par le marketing viral !

Saatchi & Saatchi viennent de refaire leur immeuble de New York, par contre ils n'ont pas pensé à vendre l'espace publicitaire de l'échafaudage et voilà le résultat !
Source : Marketing Alternatif

Havas sur les plates-bandes de Publicis

Le groupe vient d'arracher à son concurrent historique plusieurs de ses budgets phares comme EDF, RATP ou SFR. Mais la partie n'est pas encore terminée.

Si l'on devait recourir à une métaphore enfantine, l'affrontement inattendu qui oppose, depuis début 2006, Maurice Lévy, patron de Publicis, et Vincent Bolloré, aux manettes d'Havas, pourrait évoquer le célèbre conte de Grimm « Blanche-Neige ». Depuis 2000, en effet, date du rachat du réseau Saatchi & Saatchi par Publicis, le patron du quatrième groupe mondial de publicité pouvait, sans émoi particulier, interroger le miroir du microcosme. Lequel lui répondait sans hésiter : « Sur le seul territoire français, vous n'avez aucun concurrent en mesure de vous bousculer, encore moins de vous inquiéter. »
Mais, paradoxalement, le gain du budget BtoC Orange par Marcel, filiale de Publicis, en mars 2006, a paru tout à la fois marquer l'apogée du groupe de Maurice Lévy... et le début d'une offensive impromptue de Vincent Bolloré, alors qu'Havas avait semblé remiser depuis trois ans toute velléité de résistance à son concurrent historique. L'agence Leg, pilotée par Gabriel Gaultier, vient en effet de remporter le compte SFR, le deuxième opérateur de téléphonie mobile en France (144,5 millions d'euros investis entre janvier et octobre 2006, source TNS Media Intelligence), un budget historique de Publicis.

L'arrivée d'Orange (125,3 millions d'euros investis sur la même période) au sein du groupe Publicis, qui gérait son concurrent SFR depuis dix ans via Publicis Conseil, a certes été le détonateur majeur de ce départ. Mais le fait que Vincent Bolloré ait mis sur les starting-blocks deux de ses meilleures structures - Leg, célèbre pour la qualité et l'impertinence de sa saga Eurostar, et Euro RSCG BETC, jugé comme la plus créative de ses structures - en dit long sur les appétits industriels de l'ex-« petit prince des médias ». Même si le gain du budget SFR ne se résume pas à un affrontement entre l'agence Publicis, qui a choisi de se retirer de la compétition à mi-parcours, et sa concurrente Havas, dont la filiale Leg devait faire oublier l'échec de sa gestion du budget Citroën. TBWA (Omnicom), qui figurait en finale, et Ogilvy (WPP) se seraient révélées des concurrentes encombrantes.

Management déterminant
Il n'empêche : Vincent Bolloré vient de franchir une marche supplémentaire. La semaine dernière déjà, son agence MPG s'est emparée de la place de numéro un sur le marché français de l'achat et du conseil médias, ravissant la place de leader à Carat (Aegis), dont Vincent Bolloré est aussi l'actionnaire de référence. Enfin, coup sur coup et à marche accélérée, son agence corporate Euro RSCG C&O a décroché ces derniers mois les budgets EDF (un compte de 60 millions d'euros générant une marge nette d'environ 200.000 euros pour l'agence), RATP (20 millions d'euros de budget et une marge de 150.000 euros) et la communication BtoB d'Orange (un budget compris entre 15 et 20 millions d'euros et 150.000 euros de marge également), sans parler d'une partie des budgets Sanofi-Aventis, Alcatel-Lucent et de l'achat d'espace de Peugeot, regagné.

Bolloré disposerait-il de recettes inédites ? « Vincent Bolloré n'a pas «fait» Euro RSCG C&0 : l'agence domine le marché de la communication corporate depuis cinq ans, intervient Laurent Habib, son président depuis mars 2006. Mais les choses se sont accélérées cette année avec le lancement de trois compétitions - Orange, EDF et RATP - dont nous savions qu'elles seraient clefs puisque, outre leur montant financier, il s'agissait de consultations à la fois très stratégiques et à forte tonalité politique. » Mais Laurent Habib juge aussi que le mode de management humain de Vincent Bolloré s'est révélé déterminant : « Lorsque Alain de Pouzilhac était aux commandes d'Havas, nous disposions d'une indépendance d'action qui confinait à l'isolement. Là, nous avons la sensation que Vincent Bolloré est derrière nous : c'est lui qui a pris son téléphone pour nous annoncer que nous avions remporté EDF, RATP et SFR. Ce n'était jamais arrivé auparavant. »

Havas est-il pour autant sur le point de déstabiliser Publicis ? Ce serait aller un peu vite en besogne. Côté Havas, tous les chantiers sont loin d'être finalisés, et la fusion annoncée entre les agences Devarrieuxvillaret et Scher Lafarge, censée créer un pôle supplémentaire d'attractivité avec, à la clef, un budget majeur, Citroën, semble reportée sine die pour cause de conflits de personnes. Inversement, la situation du groupe Publicis est moins linéaire qu'il n'y paraît. Outre la perte du budget SFR et son absence en finale des grands matchs de la rentrée (RATP, EDF...), le réseau en France a dû, certes, affronter les départs des présidents de Publicis Conseil et de l'agence Marcel. De mauvaises nouvelles qui ont fait chuter le titre Publicis quand l'action Havas connaissait, elle, un renouveau aussi inattendu que spectaculaire. En quelques semaines, Publicis a ainsi perdu jusqu'à 10 % par rapport à son niveau atteint fin septembre, l'équivalent de plusieurs centaines de millions d'euros de capitalisation boursière. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, le groupe avait fait état de performances bien inférieures aux prévisions pour le troisième trimestre et modéré son optimisme pour la fin de l'année, « aggravant » son cas aux yeux des investisseurs.

Réaction exagérée
La réaction de la Bourse n'en a pas moins été jugée exagérée : Publicis étant une société française cotée à Paris, chaque nouvelle - a fortiori mauvaise - provenant de son marché originel est « surinterprétée » par les investisseurs, alors même que le groupe ne réalise plus que 10 % de son chiffre d'affaires en France. Idem pour Havas, mais en sens inverse : chaque bonne nouvelle en provenance de son territoire d'origine a été très bien saluée par la Bourse, alors que les montants en marge brute des contrats gagnés ne pèsent pas beaucoup au niveau de l'ensemble du groupe.

Plus troublant, peut-être, c'est au moment même de ce « creux » boursier que des rumeurs provenant des Etats-Unis ont réapparu sur un supposé intérêt de Publicis pour le troisième holding mondial, l'américain Interpublic (FCB, McCann, Lowe), qui sort à grand peine d'un long tunnel. En parallèle, certains ont même évoqué le rachat dans un premier temps de la totalité du réseau par Publicis ; puis sa revente par appartements, Publicis conservant McCann, cédant FCB à Vincent Bolloré et « liquidant » Lowe, en situation financière délicate. Evoquées par « Ad Age », la bible du secteur aux Etats-Unis, et par le « New York Post », ces rumeurs ont été démenties d'un même élan par Maurice Lévy et par Michael Roth, directeur général d'Interpublic. Mais leur degré de précision - les deux articles évoquaient la tenue d'un conseil de surveillance de Publicis afin d'autoriser l'ouverture de discussions avec Interpublic en vue d'une offre - a jeté un certain trouble. « Publicis a besoin d'effectuer une nouvelle opération d'envergure pour redonner confiance aux marchés et doper son cours de Bourse », estiment alors certains analyses. Et, de fait, l'opération est de poids - Interpublic pèse 5,4 milliards de dollars en Bourse - et pourrait parfaitement être assumée par l'excellente santé des ressources financières du groupe de Maurice Lévy. Le nouvel ensemble « Interpublicis », comme l'a déjà baptisé ironiquement la presse américaine, aurait un poids équivalent à celui d'Omnicom, le leader mondial. De quoi, une fois encore, rebattre les cartes.

Source : Les Echos du 12/12/2006
GRÉGOIRE POUSSIELGUE ET VÉRONIQUE RICHEBOIS

Marketing viral pour Nike

MPG Spain a eu le titre de Best Media Agency pour la troisième année consécutive par le magazine Control Magazine Premio, et Media Contacts Spain a gagné 2 EFFI awards, dont 1 Gold pour la campagne de marketing viral Nike avec Ronaldo.



jeudi 7 décembre 2006

Lancement de la chaine d'information "France 24" par Alain de Pouzilhac

La chaîne française d'information internationale en continu sur les rails.
FRANCE 24 a réussi son lancement, hier soir, à la seconde pile du compte à rebours, par un simple basculement de manette en régie de son président, Alain de Pouzilhac, depuis les studios d'Issy-les-Moulineaux, dans la banlieue de Paris. Un geste pas franchement innovant, mais une image symbolique en guise de cadeau de naissance : une courte interview de Jacques Chirac, venu visiter les locaux quelques heures plus tôt sous la menace de plusieurs centaines d'intermittents du spectacle. Le président de la République, accompagné par celui de France Télévisions, Patrick de Carolis, et par celui de TF1, Patrick Le Lay, a jugé « indispensable qu'un grand pays comme la France puisse avoir son regard sur le monde et diffuser ce regard ». Interrogé sur l'impartialité de la chaîne, le président de la République a assuré que, « s'il y avait le moindre souci, ce serait la certitude de l'échec » car « elle ne serait pas crédible ».
Le site

MPG devient la première agence médias française pour la première fois de son histoire

"Une vraie satisfaction et une étape importante dans la vie de l'entreprise". C'est par ces mots que Bertrand de Lestapis, le président de MPG accueille l'annonce de la première place de l'agence médias du groupe Havas dans le dernier classement Recma des agences médias en France. Avec un volume d'activité estimé à 3,36 Mds€; en 2006, MPG détrône ainsi pour la première fois Carat (3,137 Mds€;), la filiale d'Aegis Media. "L'agence a été créée à partir de rien en 1988, rajoute M. de Lestapis. 18 ans après, cela fait forcément plaisir de se retrouver n°1 sur le marché. Mais ce n'est qu'une étape et il reste encore beaucoup de défis à relever notamment concernant l'impact des nouveaux médias numériques sur le marché de la communication." Cette année, l'agence du groupe Havas a pu compter notamment sur le gain du budget Danone, estimé à 300 M€;. L'agence OMD (Omnicom) conserve sa troisième place avec un volume d'activité estimé à 1,49 Mds€;. Au niveau des groupes, Aegis Media reste en tête (3,73 Mds€;), devant Havas (3,36 Mds€;) et Group M (2,48 Mds€;).

Le site de l'agence

mercredi 6 décembre 2006

Cent trente campagnes françaises short-listées aux Eurobest

Parmi les 4 907 inscriptions enregistrées aux Eurobest Awards, dont le jury est actuellement réuni à Londres, 922 ont été retenues en short-list. L'Allemagne place 227 entrées, la France 130, la Suède 108, la Grande Bretagne 96 et la Belgique 77. La France est présente avec 36 films (sur les 161 retenus), 52 annonces presse (vs 311), 34 affiches (vs 202), 8 campagnes interactives mais aucune en radio ni en marketing direct. Les résultats définitifs seront communiqués vendredi.

Les assiettes contre la faim ! Vente aux enchères : 3ème édition

Pour la 3ème édition de l'opération d'Action contre la faim de grands noms de l'art contemporain s'associent à l'association en créant des assiettes, pièces uniques, qui seront vendues aux enchères pour la soutenir sur www.actioncontrelafaim.org. Ainsi Sonia Rykiel, Pierre et Gilles, Nelly Biche de Bère, Robert Combas, Orlan, Bernard Chenez et beaucoup d'autres participent et quelques unes des pièces atteignent déjà des sommes importantes comme celle de Christina Lacroix estimée en ce moment à 825 €; ou celle de Castelbajac qui atteint les 100 €.
Le site

La publicité en ligne représentera 10% du marché mondial dans trois ans

Internet a plus que jamais le vent en poupe! Selon une étude de ZenithOptimedia, le marché de la publicité en ligne devrait augmenter sept fois plus vite que le marché de la publicité traditionnelle (presse, télévision, radio, affichage). Et les dépenses liées à l'e-publicité devraient représenter 10% du marché total en 2009, soit 42 milliards de dollars contre 24 milliards cette année.

Par ailleurs, les investissements publicitaires sur le Web devraient progresser de 28,2% en 2007, alors que les autres supports publicitaires ne devraient augmenter que de 3,9%.

La part de marché de la publicité dans les journaux et les magazines devrait inégalement décliner entre 2006 et 2009 : 27,3% de parts de marché en 2009 pour les journaux contre 29,1% en 2006 et 12,5% de parts de marché pour les magazines en 2009 contre 12,9% en 2006. Avantage aux magazines, donc.

La part de marché de la publicité sur la radio atteindrait 8% en 2009 contre 8,4% en 2006. En revanche, le cinéma et l'affichage devraient voir leurs parts de marché augmenter entre 2006 et 2009 (de 0,4 à 0,5% et de 5,4 à 5,9%).

(Atelier groupe BNP Paribas – 05/12/2006)

mardi 5 décembre 2006

La pub de "France 24" par l'agence Marcel (Publicis)

People Power : Comment le web a changé ma vie par Publicis Net


People Power

Gillette propose aux internautes de présenter son nouveau spot publicitaire


Pour le lancement de Gillette Fusion, sa solution complète de rasage, Gillette s'est associé à TF1 Publicité pour proposer aux visiteurs de Wat.tv, le site communautaire de TF1, de réaliser une vidéo de présentation de son nouveau spot publicitaire qui sera diffusé le 1er janvier sur TF1. Les candidats, qui peuvent visionner le spot depuis le 20 novembre sur un espace dédié du site, doivent réaliser une vidéo d'une durée maximale de 20". Ils ont jusqu'au 14 décembre pour soumettre leur oeuvre. Le lendemain, un jury constitué de représentants de l'annonceur, de TF1 et de l'agence CLM BBDO qui a réalisé le spot, choisira la vidéo gagnante.

Eurostar lance son London Coming 2



Après une première édition le 20 septembre dernier, Eurostar organise une nouvelle fois son London Coming, sous le signe du shopping. La mise en place opérationnelle de l'événement est signée Magic Garden. Les 9 et 10 décembre, l'atelier Richelieu à Paris réunira 25 boutiques éphémères de créateurs anglais, dans une ambiance très londonienne. Outre ces journées ouvertes au public, Eurostar orchestre la journée de lancement le 8, avec en point d'orgue un concert privé de The Shoppings, The Servant et DJ Set. Des places sont à gagner sur le site eurostar.londoncoming.fr

lundi 4 décembre 2006

Faut-il définir le Web 2.0? Rencontre avec Tim O'Reilly, "révélateur" du Web 2.0

Cette rencontre avec Tim O’Reilly a eu lieu dans le cadre d’un projet de livre sur le Web 2.0, coproduit par L’Atelier et Transnets. En effet, Francis Pisani, journaliste et bloggeur reconnu sur le site du Monde, et L'Atelier US avons décidé il y a quelques semaines de lancer l’écriture d’un livre sur La dernière tendance d’Internet : le Web 2.0. Et d’ouvrir le débat, pendant l’écriture du livre.

Les lecteurs de l’Atelier retrouveront d’ici sa parution, en avril 2007, des articles de fond, des questions, des propositions sur le site de L’Atelier. Ils retrouveront sur le blog Transnets, des billets et la possibilité de commenter et d’apporter leur contribution à la réflexion en cours.

Le Web 2.0 tire son essence des effets de réseau et de "l’intelligence collective", dont il nous faudra débattre. Il fallait donc placer ces phénomènes au cœur de la rédaction. Grâce au blog, c’est possible…

Le livre paraîtra en avril, au Village Mondial. A suivre...

Ecrire sur le Web 2.0 sans parler de Tim O’Reilly, le « révélateur » du phénomène, tient de la gageure. Il a accepté de rencontrer l’Atelier et Transnets dans ses bureaux de Sébastopol, au cœur de la Napa Valley (la région viticole au nord de San Francisco), pour nous aider à la préparation de notre livre.

Tim O’Reilly est le fondateur et dirigeant d’une célèbre maison d’édition technique et organisateur de conférences : le groupe O’Reilly. Il est aussi celui par qui est arrivé l’expression "Web 2.0". Si, pour être parfaitement juste, c’est un de ses collaborateurs qui a forgé l’expression, Tim O’Reilly qui l’a popularisée en organisant la première conférence Web 2.0, à San Francisco, en octobre 2004, et en posant les premières bases du concept, dans un texte fondateur qu’on peut retrouver sur son blog.

Parmi les moments forts de l’entretien, que nous reprendrons dans le livre à paraître, nous avons demandé à Tim O’Reilly de préciser sa définition du Web 2.0.

Le Web 2.0 est un fait, une nouvelle ère. Il n’a donc pas de définition...

"Les définitions sont des constructions de langage pour expliquer des choses. Or, le web 2.0 n’est pas vraiment une chose. C’est plutôt la description d’un "tipping point (1)", de ce moment où un phénomène un peu unique et isolé devient commun et se généralise. Une sorte de point de rupture et de passage à une nouvelle ère, avec de nouveaux acteurs et de nouvelles règles.

Pour bien le comprendre, on peut faire une analogie avec le développement de l’ordinateur personnel dans les années 80. Les ordinateurs sont progressivement devenus de plus en plus personnels, et à un certain moment (difficile à dater avec précision), le centre de gravité est passé du mainframe à l’ordinateur personnel. Tout à coup, des acteurs comme IBM, au centre du développement des ordinateurs dont ils étaient les constructeurs, perdent la main au profit de nouveaux acteurs comme Microsoft, qui proposent les outils d’exploitation de cet objet personnel. D’une certaine façon, nous sommes alors passés de l’aire du PC 1.0, avec IBM comme acteur principal, à l’heure du PC 2.0, beaucoup plus personnel, avec Microsoft comme leader. Il ne s’agit pas d’une définition, mais d’un fait !

Le Web 2.0 est très similaire. Il y a aujourd’hui un « tipping point » dans le développement du Web. Internet a 25 ans, le Web déjà 15 ans. Au début, ils n’étaient qu’un « plus » parmi les applications et les services utilisés sur les PC. Ils sont aujourd’hui passés au centre. L’introduction en Bourse de Google en août 2004 a certainement été emblématique de ce tournant, mais en fait il faut analyser ce passage comme l’arrivée d’Internet au cœur des PC. Le pouvoir s'est de nouveau déplacé.

Les effets de réseau ("network effect") au cœur de la nouvelle ère

Pourquoi ce déplacement du pouvoir ? En fait, avec le développement d’Internet, les logiciels ont perdu leur pouvoir et leur rôle structurant. Ils sont devenus des commodités, et c’est le Web qui est en train de devenir la plate-forme principale, plus le PC. Ce qui compte aujourd’hui, ce sont les données, plus les logiciels.

Les internautes sont actifs sur Internet, ils créent des données, en partagent, en fournissent. Et ces données « parlent » entre elles. Il se crée une intelligence collective. La façon dont Google gère la pertinence des résultats des recherches sur Internet en est une bonne illustration : c’est le système du Page Rank, basé sur la façon dont les utilisateurs valorisent la pertinence des données. Ce n’est pas Google qui détermine cette pertinence, mais l’intelligence collective des utilisateurs qui analysent des milliards de données et, par leur intérêt pour le résultat et sa pertinence dans leur requête, déterminent la valeur du résultat. La valeur, qui était dans le logiciel, passe donc dans les données, associées aux effets de réseaux.

Les effets de réseaux, permis par Internet et le partage qu’il autorise, appliqués aux données créent la nouvelle valeur. C’est le cœur du Web 2.0.

La bonne compréhension de ce phénomène différentie les entreprises du Web 1.0 de celles du Web 2.0. Le succès fulgurant d’entreprises comme MySpace ou YouTube, qui repose sur cette très bonne compréhension des effets de réseaux, en est l’illustration.

Nous ne sommes qu’au début de cette nouvelle ère. De nombreux nouveaux acteurs et de nouveaux services vont apparaître. Même si on a déjà une idée de ceux qui vont être les grands gagnants et les grands perdants. Google, s’il ne fait pas d’erreur majeure, sera certainement un de ces grands gagnants."

Propos recueillis par Dominique Piotet, à San Francisco pour l’Atelier, avec Francis Pisani, pour Transnets.net

(Atelier groupe BNP Paribas - 01/12/2006)

(1) Le concept de Tipping Point, formalisé par des sociologues dans les années 60, a été repris et étendu par Malcolm Gladwell, dans son livre Tipping Point, qui connait un grand succès aux Etats-Unis