Nouveau record publicitaire pour le Super Bowl

Le tarif des spots lors de la finale du championnat de football américain, le 4 février, atteint 2,6 millions de dollars.

DANS 24 JOURS, le Super Bowl. On ne sait pas encore quelles équipes s'affronteront à Miami pour la 41e édition de cette finale du championnat de football américain. Mais qu'importe. Les spots publicitaires pour la première mi-temps sont déjà largement vendus par CBS (Viacom), réseau qui diffusera l'événement cette année. Le tarif moyen est même monté à 2,6 millions de dollars pour un message de trente secondes, soit 100 000 dollars de plus que l'an passé. Un nouveau record est donc établi. Il reste encore de la place pour des spots commercialisés en seconde mi-temps. Certes, le match est censé être d'abord une rencontre sportive. Mais l'aspect commercial et festif du Super Bowl dépasse son enjeu athlétique. L'an dernier, 90,7 millions d'Américains ont regardé les Steelers de Pittsburgh affronter les Sea Hawks de Seattle dans un match diffusé sur ABC (Disney). La meilleure audience depuis 1996.

Le prix moyen effectif du message en 2007 devrait toutefois être inférieur à 2,6 millions, compte tenu des ristournes pratiquées notamment en fonction du volume de spots acheté. Parmi les grands annonceurs au rendez-vous du Super Bowl, on retrouvera le géant de la bière Anheuser-Busch, FedEx, General Motors et PepsiCo. Mais des marques moins établies, comme CareerBuilder (annonces d'emplois en ligne) et Diamond Foods (distributeur de cacahuètes et autres noix d'apéritif) misent gros pour jouer dans la cour des grands ce soir-là.

Bataille créative

Les entreprises américaines jugent que l'ampleur de l'audience justifie de tels investissements. Il n'y a pas de meilleure tribune publicitaire que le Super Bowl aux États-Unis. Des millions d'Américains qui d'ordinaire ne s'intéressent guère au football ne rateraient l'événement pour rien au monde. Beaucoup attendent les messages publicitaires avec une impatience plus grande que le match lui-même. Dans les semaines qui précèdent la rencontre, les médias font grand cas des millions de dollars investis dans des spots qui doivent rivaliser d'originalité et de créativité. L'objectif des agences est de produire des films publicitaires dont on parlera bien longtemps après le match. On ira ainsi les revoir plusieurs fois sur des sites comme YouTube, AOL et Yahoo ! Même lorsqu'elles sont jugées de mauvais goût, comme par exemple la campagne produite l'an dernier pour la bière Michelob, où l'on voyait des femmes se faire plaquer au sol par des hommes à l'occasion d'un match amical de football, des publicités trouvent ainsi une « seconde vie » sur Internet. L'humour, la provocation et le grotesque sont de plus en plus employés pour capter l'attention des Américains. À court d'idées, des marques ont organisé des concours auprès du public pour dénicher des concepts originaux de messages dont le tournage s'effectue ces jours-ci. Parmi elles, Frito-Lay, filiale de biscuits d'apéritif de PepsiCo, et Chevrolet, l'une des marques de General Motors.

Source : Le Figaro.fr